Rugby et Corrida – unité géographique et parenté de signification

Rugby et Corrida – unité géographique et parenté de signification

De nombreuses pratiques sportives et culturelles se sont mondialisées. Mais quelques unes n’ont pas réussi à s’étendre à l’ensemble de la planète et restent associées à des identités territoriales circonscrites.

Le rugby, codifié au XIX siècle à partir d’une matrice anglo-saxonne, s’est d’abord implanté dans les nations Britanniques et dans leurs prolongements de l’hémisphère sud avec quelques exceptions en Europe.

La corrida est codifiée dès le XVIII siècle, gagnant toute la péninsule Ibérique et le sud de la France de même qu’elle se propage en Amérique à partir de la colonisation hispanique.

Ces deux cultures manifestent une globalisation bien partielle et interrogent sur des vecteurs communs aux deux disciplines. Les pratiques Rugbystique et Tauromachique peuvent être considérées comme des formes de combat,

inscrites dans l’histoire de l’humanité où les rapports des hommes avec leur territoire restent relativement locales.

Ainsi deux activités, Rugby et Corrida, en apparence si différentes, ont un lien géographique dans un territoire. Comment la culture hispanique peut-elle côtoyer la culture Anglaise ? Il s’agit là d’une singularité française.

Nos voisins et amis Espagnols n’ont du Rugby qu’une vague idée exotique et que de la même façon, nos presque autant voisins et tout autant amis Anglais ne connaissent de la corrida que ce que les médias en colportent.

En Amérique du sud, autre continent du rugby et de la corrida, il faut souligner que les pays rugby (Argentine, Uruguay) n’organisent pas de corrida et que ceux qui sont organisateurs de corrida ne s’occupent pas de rugby.

(Venezuela, Pérou, Colombie, Mexique, Equateur). C’est donc bien une particularité Française que de faire cohabiter ces deux activités sur un même territoire.

Il y a en France une trentaine d’équipes professionnelles de Rugby, et une cinquantaine d’Arènes qui organisent régulièrement des corridas ou novilladas formelles.

Les équipes de rugby sont répartis majoritairement en Aquitaine, en Occitanie et pour deux tiers dans le grand sud. S’agissant des Arènes en activités, elles se trouvent en totalité dans le Sud pour des raisons culturelles mais 

aussi légales. Il s’agit donc, non seulement d’une particularité Française mais egalement d’une particularité du sud de la France.

Le public est également souvent commun. Quel est donc ce lien entre ces deux pratiques. On peut avancer comme principaux vecteurs communs :

Les passes, Le sens de l’équipe, Un certain respect, Un fonctionnement d’équipe, des rapports qu’on juge vrais et sans tricheries, Ainsi qu’une certaine Violence physique. Car en rugby ce sont des valeurs de « férocité, de vaillance »

sous forme des impacts entre joueurs (impact playeur) mais dans un respect des règles bien définies. A la corrida, cette violence est également présente, réelle et non cachée ou dissimulée.

Ainsi il ne faut pas s’étonner de la présence massive des « rugbymen » dans le milieu tauromachique, surtout dans le sud-ouest. Pour preuve où certaines villes organisent annuellement des festivals « RUGBY Y TOROS » affichant un grand succès.

Reste un point essentiel, ces deux activités ont pu se développer en France parce que ceux et celles qui ont contribué à les installer ont su accepter une culture étrangère sur notre sol pour permettre son intégration, sa personnalisation,

peut-être son amélioration et sûrement son appartenance à la culture Française.

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