JE NE ME SENS BIEN, AU FOND , QUE DANS DES LIEUX OU JE NE SUIS PAS A MA PLACE

JE NE ME SENS BIEN, AU FOND , QUE DANS DES LIEUX OU JE NE SUIS PAS A MA PLACE

Histoire d’une œuvre en trois tercios

1er tercio

Yves Charnet, poète français, découvre lors d’un voyage à Séville la tauromachie et en devient immédiatement et très profondément aficionado, comme tant d’autres artistes avant lui et comme les artistes peuvent le faire ; d’emblée et sans retenue.
Le monde du toro qui a su le capter, le séduire, l’aimanter n’en garde pas moins tout son mystère et pour le lui faire dire Yves Charnet va à la rencontre de Juan Bautista, qu’il côtoie dans son intimité de torero de 2003 à 2008.

2ème tercio

L’intention d’Yves Charnet était d’écrire un livre d’entretiens mais il s’est retrouvé face à un homme mutique.
A partir de là, la catharsis très particulière de la tauromachie a pleinement opéré et Yves Charnet s’est mué en miroir de Juan Bautista, en miroir de lui même, en miroir de l’humanité. Ces cinq années de proximité lui ont donné l’occasion d’assister à la mue du jeune matador de toro en figura del toreo, à son passage de la jeunesse à la maturité.
Il a été le témoin de la recherche de soi-même en vue de l’accomplissement qui est le chemin du torero et par effet miroir il en est devenu le protagoniste pour lui-même.
Cette recherche est avant tout une quête existentielle. Elle consiste à répondre aux questions de la place de l’Homme dans ce monde, du sens de la vie et de la raison d’être de chacun.
Mises en action ces questions n’en deviennent qu’une : « Comment devenir qui on est destiné à être ? « .
Dès lors « lettres à Juan Bautista » vient s’intégrer dans la série des œuvres littéraires d’Yves Charnet qui se situent à la frontière de la prose et de la poésie, et que l’auteur définit comme des autofictions qu’il qualifie de self-portrait in progress.

3ème tercio

Arnaud Agnel s’est emparé de cette œuvre poétique pour créer un spectacle conçu comme un voyage. Cette adaptation est une création à travers laquelle Arnaud s’appuie sur l’art poétique d’Yves Charnet et sur l’art tauromachique de Juan Bautista pour nous dire ce que la tauromachie qu’il côtoie depuis son plus jeune âge non seulement lui inspire mais surtout lui a révélé sur lui-même et sur la vie.
Le spectacle est construit en six parties, comme un seul contre six. Ce chiffre de six toros lidiés lors d’une corrida n’étant peut-être pas un hasard. Si il correspondait aux 6 jours que prit la création telle que la bible la relate ou à la division du temps en vigueur depuis les Babyloniens il y aurait un parallélisme évident avec la quête existentielle que les auteurs voient dans la corrida et cherchent à nous transmettre.

 Extrait du dossier de présentation du spectacle:
« Les spectateurs assistent-ils à un spectacle documentaire sur Juan Bautista? Non. Et oui.
Découvrent-ils la plume d’un auteur et l’œuvre de celui-ci ? Oui. Mais pas uniquement. Et s’ils pensent qu’ils vivent une sorte d’alternative, de naissance, d’un comédien-metteur en scène, ils se trompent. Mais pas tant que cela.
Car ce spectacle, c’est tout cela à la fois. »

Une dernière représentation sera donnée le 28 avril au théâtre de Tarascon. Détails en page Calendrier

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